Mattihou en Norvège du sud, version automnale

- Jour 4 à 8 -
Arrivée à Dombås, carrefour de la E6, station de ski également, mais ça reste une petite ville tournant autour de son "centre commercial" central, et sa cafèt avec le wifi gratuit. Météo prise, il semble avoir toujours le créneau météo avant la tempête de neige en milieu de semaine... Direction donc le haut plateau pour quelques jours de marche dans la neige.

On commence tout d'abord par un bon petit trip allé. Il neige de façon assez dense, et il est annoncé d'abord un peu d'éclaircie pour une belle dose de neige pour la fin d'après-midi. J'hésite à prendre les raquettes, mais avec quelques kilos de matériel photo sur le dos, je ne veux pas les porter en plus sur la première partie.
J'essaie de partir d'un rythme correct manière de ne pas prendre trop de retard. C'est environ 19km dans la neige qui m'attendent. 2 traces de pas plus ou moins récents dans la neige me précèdent.
Alors que le brouillard de la première partie me fait imaginer des boeufs musqués presqu'à chaque roc, il faudra attendre la mi-parcours et le brouillard qui se lève pour apercevoir 2 points noirs de l'autre côté de la vallée. A l'oeil nu, pas facile de distinguer leur forme. Au téléobjectif, on y voit un peu mieux.
Quelques centaines de mètres après, une compagnie d'oies sauvages me survollent.

Arrivé en fond de vallée, rencontre avec les 2 personnes qui traçaient devant moi. Sans ces traces, je ne suis pas certain de l'avoir atteind tout seul, ou du moins, j'aurais bien galéré encore plus.
Très belle soirée dans une hytta (cabane) grand luxe, avec ces 2 frères bien sympas, tandis que dehors, ça pose quelques dizaines de centimètres de poudre. Au réveil, j'hésite à continuer comme dans mes plans ou à repartir avec eux. Finalement, par sécurité, j'opte de continuer le trip avec eux... Bonne option.

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Au quart du trajet, un troupeau de boeufs musqués de la veille est toujours en crête, loin là-haut. Impossible de s'y approcher moyennant quelques heures de marche. Quelques photos de loin, au téléobjectif, ne révèlent que des points noirs.
Et puis je retrouve l'autre petit troupeau de boeuf. Je me rapproche un peu cette fois-ci. Je perçois enfin ce qu'est une silhouette de ce fameux moskus "pour de vrai"...

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A la mémorable pause déjeuner, j'aperçois 2 rennes sur l'autre versant. Encore très loin, c'est le téléobjectif qui fait merveille et qui permet, on zoomant numériquemet (crop) de bien distinguer ce couple en vadrouille.
Puis nous reprenons la route... et là, une heure plus tard, nous nous trouvons juste en-dessous d'un énorme troupeau de rennes sauvages. Un truc de fou. Difficile de s'approcher, mais je tente ça avant que les bêtes s'en rendent compte et trace sur la montagne. Magnifique rencontre sauvage au milieu de nulle part !

Une nuit de warrior après, il a bien bien neigé. Et ça continue. Mais l'objectif de ces 2 jours et d'aller enfin rencontrer ces bêtes d'un peu plus près.
Alors d'abord, dans le brouillard/neige, j'approche des taches noires sur une montagne (je comprendrais plus tard que ce n'était que des rochers). Mais en approchant, je croise le chemin d'un boeuf solitaire. Je le suis de loin. Et je tombe sur une joli troupeau d'une douzaine de têtes. Je m'approche tout doucement, un peu dans tous les sens pour changer les points de vue. Puis le soleil sort...
J'arrête le texte et vous propose un très long panel d'images de ces fameux Ovibos, Muskus, ou in french, boeufs musqués...

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Une belle journée avec ces amis préhistoriques. Vous avez pu remarquer (comme sur la dernière) de nombreuses photos d'un vieux male à qui il manque une corne. Il était assez tranquille, à peu à l'écart du troupeau. J'ai pu l'approcher à une petite centaine de mètres sans signe nerveux de sa part.
Petit aller/retour Dombås pour faire un point météo. OK 1 jour mitigé et puis tempête de neige.
Ce sera donc le dernier jour dans le Dovrefjell...

Je décide d'aller chercher un autre troupeau un peu (beaucoup) plus loin. Mais une fois revenu sur le plateau, je double un photographe avec du gros matos (D4, 500 f/4, doubleur et autres joujous). On commence à parler un peu anglais, jusqu'à ce que je lui demande d'où il vient ayant reconnu un accent un peu connu: il était français. Je lui signale le troupeau de la veille assez proche, et je lui dis que je le rejoindrais si je n'en trouve pas d'autres plus loin.
Je continue mon chemin, à bonne vitesse pour voir ailleurs. Malheureusement, je ne vois que 2 ou 3 têtes très loin de ma balade. Du coup, en début d'aprèm, me voici revenu retrouver le troupeau et le photographe qui s'éclate.
Et c'est reparti pour quelques autres clichés...

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Au revoir le Dovrfjell, à bientôt peut être les "muskus" !